Il s'agit de la collection privée de Mr Guy BASTER dont la culture motocycliste qui a guidé les choix m’enchante autant que m'épate le compte en banque dont il doit être pourvu pour les réaliser !

J'ai été bluffé par la diversité et la qualité des pièces qui composent ce lieu.
Il s'agirait de la plus belle collection INDIAN en France.
Je veux bien le croire avec ce que j'ai vu :
Détail croustillant : les INDIAN des année 20 possèdent un levier de vitesse au réservoir situé côté droit et un embrayage au pied(comme presque toutes les motos de cette époque).
Pour éviter d'avoir à lâcher la poignée tournante des gaz (très en avance sur son temps à cette époque) en passant les vitesses, celle ci se trouve côté gauche et couplée avec la commande d'avance !

Déjà que j'ai parfois des difficultés sur les vieilles anglaises ou italiennes avec le frein et le sélecteur du mauvais coté .............................

Il y a aussi quelques Harley Davidson de la même époque et ces deux paniers neufs !
Mais la passion de Guy BASTER, ce sont les 4 cylindres et là, il y en a pour tous les goûts !
des avant-guerre avec ces INDIAN et HENDERSON
:
des mythiques avec cette MV Agusta ou cette MUNCH Mammut à moteur de voiture 1200 NSU TTS:
des exotiques avec cette BFG à moteur de Citroën GS :
et des hérésies mécaniques comme cette PUCH ou ces ARIEL Square four dont le refroidissement défaillant des cylindres arrière à causé la perte :
Apparemment PUCH avait déjà tenté l'aventure avec ce bicylindre de la même veine qui est aussi au musée :
Des bicylindres, il y en a d'autre et en particulier un Vtwin culbuté à transmission par arbre et cardan de marque VICTORIA (une CX avant l'heure ?

De même que celui qui a permis la renaissance de DUCATI : le premier bicylindre en V de la marque qui a été ensuite décliné à toutes les sauces :
Et que dire de cette SCOTT Flying Squirrel (écureuil volant!) : bicylindre deux temps à refroidissement liquide datant des années 30 et qui a gagné plusieurs fois au légendaire Tourist Trophy sur l'île de Man : une 350 YAM RDLC avec 50 ans d'avance !
Des françaises populaires mais plus nobles aussi sont représentées comme ces GNOME et RHONE dont le modèle militaire a des capacités de franchissement très étonnantes encore aujourd’hui :
Pour ceux qui seraient tentés par une restauration de cette marque, elle existe (presque) encore aujourd'hui après avoir changé de nom : c'est la SNECMA, constructeur des moteurs de la fusée ARIANE !

Elle ne construit plus de motos depuis longtemps mais il existe au sein du comité d'entreprise une association qui continue à assurer la fourniture de pièces pour la plupart des modèles !

Quand je vous dis que Guy BASTER est un homme de gout : il a conservé dans son jus et au milieu d'une remarquable collection de cyclos, ce MALAGUTI Olympique 67 dont le frère jumeau a fait les délices de mes quatorze ans et m'a valu mes premiers émois motocyclistes il y a ..............................

Et je terminerai par autre chose qu'une moto : cette voiturette à trois roues de marque MESSERSCHMITD :
En 1952, Messerchmidt, constructeur militaire allemand, n'a plus le droit de construire des avions et ce petit véhicule assure la survie de l'entreprise avec ses airs de cockpit d'avion sans ailes.
Inspiré par cet exemple, un autre constructeur d'avions allemand lui aussi puni a suivi cet exemple et c'est ainsi qu'est née l'Isetta, voiturette deux places construite par .................BMW. Et nous voila revenu à la moto !

Le musée possède bien d'autres richesses que je n'ai pas photographiées, mais je vous invite vraiment à vous y arrêter.

Un seul regret pour moi : l’exiguïté des locaux qui empêche de tourner vraiment autour des motos.