En fait, je me suis relu et j'ai compris ce que tu n'as pas compris.
En élaguant dans le message pour faire léger, j'ai opéré certains raccourcis sémantiques qui peuvent choquer ceux qui ne sont pas trop familiers avec la carburation.
Donc je reprend:
Un carburateur est un dispositif servant à alimenter le moteur en mélange air-essence, afin d'obtenir une bonne combustion. La proportion de ce mélange appellé stoechiométrique ( la stoechiommétrie étant la mesure exacte des proportions) est autour de 15grammes d'air pour 1 gramme d'essence. Celà varie en fonction du carburant et du moteur utilisé. Lorsque l'on une valeur plus grande, c'est à dire plus d'air par rapport à l'essence, le mélange est dit pauvre, et inversement lorsque que cette valeur est faible le mélange est riche.
Cette valeur est donné au ralenti par la vis de richesse, et à pleine charge (accéléré à fond, papillon ouvert en grand) par la dimension du gicleur principal. Cette valeur est corrigée par l'ajustage d'automaticité qui est un petit gicleur d'air qui alimente le tube d'émulsion en air pour compenser les variations de pression atmosphérique.
Entre ces duex phases, il y a les régimes de transition qui sont plus ou moins probématique selon que l'on accélère fort ou lentement.
Dans le cas qui nous intéresse, l'ouverture brusque des gaz, la dépression augmente très rapidement dans le corp du carbu, le volume de gaz qui s'y engouffre aussi, donc le mélange s'appauvrit car l'inertie de l'essence(c'est un liquide avec une viscosité et une masse volumique) l'empêche de compenser, ce qui crée un trou à l'accélération.
Dans un carburateur classique, inversé ou horizontal, la pompe de reprise envoie à ce moment une giclée d'essence dans le diffuseur pour augmenter la richesse ponctuellement.
Un autre système, breveté par Ford dans les années...je ne sais plus(il faudrait que je revoie ma documentation

) il y a longtemps est le carburateur à dépression constante.
C'est un dispositif qui fait varier le diamètre du corps du carburateur en fonction de l'ouverture du papillon.
En bref quand le papillon est fermé: faible dépression, petit diamètre, peu de passage de gaz.
-papillon ouvert en grand: la dépression augmente (cette dépression est crée par le piston du moteur qui descend en phase admission), alors le diamètre augmente pour laisser passer plus de gaz pour "remplir" ce vide et rétablir une valeur de préssion à peu près constante.
D'ou le nom de carburateur à dépression constante. La façon la plus courante de remplir cet oeuvre est de positionner un boisseau vertical qui est commandé par une membrane ou un piston comme sur nos cx (quelques fois pour des moteurs simples il est actionné directement par le câble d'accélérateur et fait aussi office de papillon).
Comme la valeur de dépression est à peu près constante(il y a l'effet pulsatoire dû au fait que l'admission ne dure q'un quart du cycle), l'essence est soumise toujours à la même aspiration de la cuve vers le corp du carbu. Du coup en cas d'accélération brusque, il suffit d'ouvrir le robinet en même temps et l'essence coulera intantanément dans le corps. Et si ce robinet on le synchronisait avec le boisseau, ce serait pas mal non? Bingo, c'est l'aiguille. Du coup on a pas besoin de pompe de reprise...
Conclusion, même la première phrase de mon post pouvait paraitre énigmatique pour les néophytes, elle n'était pas fausse, puisque généralement c'était (oui, les carbus ,c'est de l'histoire maintenant) pompe de reprise ou boisseau. En automobile, les Anglais avaient opté pour le boisseau avec les fameux carburateurs SU de triste mémoire de metteur au point.
Et le choix d'ajouter une pompe de reprise sur un carbu à boisseau, ne peut se justifier que pour compenser un réglage pauvre satisfaisant à certaines normes de pollution, tout en conservant des reprises franches.
P.S. bien sûr, ce petit exposé est plein de raccourcis et de simplifications mais mes cours de mécaniques avaient près de 12 heures consacrées à l'initiantion aux carburateurs, ceci ne peut être qu'un court extrait.
Ah oui; ces cours, je ne les suivais pas, je les ai donnés pendant plusieurs années...
Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l'Etat te le demande. (Albert Einstein)