Je commence ce jour un nouveau feuilleton, histoire de vous faire vivre au jour le jour les péripéties de la remise sur roues de Sidonie (GL650 Silverwing de 1983) et -- surtout ! -- pour solliciter vos conseils, tuyaux, encouragements, idées, critiques,....
L'histoire
Sidonie m'avait fait une crise, il y a quelques mois, en mai 2006... J'en avais parlé sur le trottoir d'en face et ça ressemblait à un joint de culasse pété. Mais après confirmation du diagnostic, je soupçonnais un tas d'autres couffes sur ce pauvre moulbif, et ça s'était soldé par le remplacement du moteur par celui d'une épave rachetée à vil prix il y a environ 2 ans, et dont le moteur m'avait laissé le souvenir de tourner à peu près rond.
Une fois les mauvaise surprises passées et gérées, je m'étais retrouvé avec un moulin tout à fait sympa, avec un alternateur visiblement récent, une boîte de vitesses en velours... L'embrayage était un peu moins bien, mais ça m'avait suffi pour aller traîner mes mneus du côté de Vézelay...
Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.A cette époque, La DuF a écrit :J'ai roulé quelques milliers de bornes avec ce moulin : pas de bruits suce-pets, boîte agréable, embrayage moyen, consomation d'huile discrète (du maxi à la moitié de la jauge entre Toulouse et Toulouse via Vézelay, soient environ 1.400 km) et consommation d'eau nulle. Bref, le pied !
Mais début septembre, ça s'est mis à craindre velu : les symptômes les plus inquiétants sont
- une forte consommation d'huile : du maxi au, mini en moins de 150 km (non, non, y'a pas d'erreur de frappe)
- grosse fumée blanche [s]à l'accélération[/s] en permanence et odeur d'huile signalée par les suiveurs en balade
- aucune tache d'huile par terre, même après plusieurs jours
- toujours pas de consommation d'eau
Si mémère brûle de l'huile en telle quantité, c'est qu'il y en a qui passe du carter dans au moins un des cylindres...
Pas de secrets, c'est par au-dessus (joints de queues de soupapes ou guides) ou bien par en-dessous (segments)...
Donc, je me décide à opérer la bête, en serrant fort fort les fesses pour que ce soient les joints de queues de soupapes, vu que les segments sont pratiquement introuvables et que les guides, c'est -- selon un Hondiste professionnel fiable -- rarissime.
On ouvre ?
On ouvre.
Épisode 1 : la dépose des culasses
Ce matin, pas de boulot, donc j'attaque...
J'ai réussi à déposer les culasses sans déposer le moulin. Dans l'ordre (en,fin, plus ou moins...) :
- dépose des 3 éléments du carénage
- dépose de la selle pilote et du réservoir
- dépose des protège-cylindres
- vidange du circuit de refroidissement et dépose du radiateur
- dépose des 2 supports supérieurs du moteur
- dépose des cache-culbuteurs
- et enfin (tadaaaa !!!) dépose des culasses
Deuxième observation : les 4 soupapes de la culasse de gauche sont noires, mais propres et sèches, alors que les soupapes d'échappement de la culasse de droite sont fortement calaminées et que l'intérieur de la culasse est gras.

Troisième observation : l'intérieur des cylindres est propre, sans rayures ou traces d'usure visibles (contrairement au précédent moulbif, sur lequel un des cylindres avait une jolie trace bleue, genre acier écroui...)
Quatrième observation : à droite, un petit téton avec un trou pour laisser passer l'huile (?) et un joint torique (diam = +/- 6 mm) affleure presque du plan de joint, alors qu'à gauche, il dépasse de +/- 5 mm.
A droite :

A gauche :

Alors, qu'en pensent les honorables CXdoctors ? Quel(s) diagnostic(s) peut-on tirer de l'observation de la bougie droite, de l'intérieur de la culasse droite et de la position du "téton" que-je-sais-pas-comment-y-s'appelle de droite ? Est-ce que l'aspect clean et régulier de l'intérieur des cylindres est rassurant ou est-ce qu'on ne peut rien en déduire ?
A vous lire (avec impatience, je dois dire...)